L’interprétation commune des indicateurs techniques.

Quatre grands types d’interprétation peuvent être recensés pour la plupart des indicateurs.

– le filtrage – la lecture du seuil – l’étude des divergences – l’utilisation des outils chartistes

Le filtrage

Tout d’abord, les méthodes de filtrage qui permettent d’extraire d’une série brute une série lissée, en éliminant les fluctuations erratiques, sont appliquées aux données de cours pour dégager une tendance, ( ref 2.3.) mais peuvent tout aussi bien être appliquées aux indicateurs. En introduisant la notion de vitesse du mouvement, le filtre appliqué à l’indicateur, apporte des informations. La force du mouvement à venir, nous est donnée par la qualité du croisement, en prenant en compte trois facteurs:

– l’angle formé par l’indicateur lorsqu’il se retourne. Plus l’angle formé par l’indicateur est faible, plus le mouvement à venir pourra être jugé comme significatif. Mais en général, le retournement de tendance est progressif, et l’angle s’apparente à un arrondi.

– Le laps de temps séparant la valeur extrême de l’indicateur, au moment de son retournement et de son croisement, avec son filtre.
Plus la durée séparant ces deux événements est courte, plus le mouvement attendu sera violent.

j – Le temps nécessaire au filtre pour qu’il devienne parallèle à l’indicateur, après son croisement avec celui-ci.
Plus cette durée est courte, plus le mouvement attendu aura des chances d’être violent.

L’analyse simultanée de ces trois facteurs, donne des éléments d’appréciation sur la qualité du croisement. Il convient aussi de signaler que lorsque le filtre tente de croiser l’indicateur, mais n’y parvient pas, la tendance actuelle est renforcée.

Sur le graphique de gauche, les 3 facteurs : angle, laps de temps entre le retournement de l’indicateur et le croisement avec son filtre, durée pour que le filtre devienne parallèle à l’indicateur, sont favorables ; le croisement est de bonne qualité ,et le signal aura de grande probabilité d’être fiable.
Sur le graphique de droite : angle élevé ( supérieur à 90 degrés), le laps de temps (environ 3 jours), et le temps qu’il faut au filtre pour devenir parallèle à l’indicateur , ne son pas favorables, les facteurs de qualité ne sont pas présents ; le mouvement à venir sur les cours ne sera que de faible ampleur.

 

– le filtrage – la lecture du seuil – l’étude des divergences – l’utilisation des outils chartistes –
La lecture de seuil

La lecture de seuil est particulièrement utillisée pour les indicateurs bornés, (ceux ayant une valeur minimum et maximum).
Elle consiste à fixer des bornes caractérisant des zones de tension. Le retournement puis la sortie de l’indicateur d’une zone de tension, combinés à d’autres éléments, comme la nature du marché (marché en tendance ou sans tendance ), donnent une information précieuse à l’analyste, pouvant le conduire à une prise de position, de bénéfice, de vente à découvert, ou tout simplement lui indiquer de rester à l’écart de la valeur.
Lorsqu’un indicateur se trouve proche de son maximum, on parle souvent de marché suracheté, et, lorsqu’il est proche de son minimum on dit qu’il est survendu. Quand le marché est suracheté, la pression acheteuse est largement supérieure à la pression vendeuse. Certains diront, dans ce cas, que trop de forces est une faiblesse, et utiliseront ces indicateurs pour anticiper le retournement du marché. Il est à noter que nous pouvons très bien utiliser cette méthodologie pour les indicateurs non bornés, en étudiant les zones de tension. Le croisement d’un indicateur avec son filtre, respectant les critères de qualité dans les zone de tension ,suivi de sa sortie, génère souvent de bon signaux.

 

 

– le filtrage – la lecture du seuil – l’étude des divergences – l’utilisation des outils chartistes –

L’étude des divergences

La troisième interprétation qui peut être menée sur la plupart des indicateurs, consiste à analyser les divergences entre son évolution et celle des cours, afin de déceler tout signe d’essoufflement de la tendance actuelle. Si l’indicateur est borné, l’étude de ces divergences devra avoir lieu le plus souvent dans les zones de tension. Lorsque le marché est en tendance haussière, on analysera les points hauts (sommet) de l’indicateur, et, lorsque la droite reliant ces points hauts, est décroissante, alors on parlera de divergences baissières entre les cours et l’indicateur. Inversement, lorsque le marché est en tendance baissière, l’analyse portera sur les points bas de l’indicateur et de la courbe des cours.

Lorsqu’une divergence est observée, cela incite l’opérateur à mettre la valeur sous surveillance, et, s’il est déjà en position, cela peut lui suggérer une prise de bénéfice, ou, s’il n’est pas en position, cela peut le convaincre de ne pas rentrer sur le marché (dans le sens de la tendance actuelle). Dans tous les cas, le seul repérage d’une divergence entre l’indicateur et les cours, n’engendrera de position ferme. Pour qu’une position soit initiée et que le scénario soit validé, il faut mener d’autres études. Sur un marché rien ne sert d’avoir raison trop tôt, au risque de se tromper, mais il est important de pouvoir se positionner au bon moment. Les divergences vont inciter l’opérateur à faire une étude approfondie sur la valeur, et de la mettre sous étroite surveillance, afin de se positionner une fois le retournement de tendance validé.

 

L’utilisation des outils chartistes
Tous les outils chartistes, c’est à dire le repérage de figures, le tracé de support et résistance, peuvent être appliqués aux indicateurs. Le principal intérêt de cette interprétation réside dans le fait que l’évolution des indicateurs devance celle des cours, et à cet effet, la visualisation de figures sur l’indicateur, permettra d’anticiper son évolution et celle des cours.